Différentes méthodes d’identification des dangers sont disponibles et régulièrement utilisées. Parmi celles-ci, on retrouve les analyses de risques HAZID et HAZOP.

L’HAZID (HAZard Identification) est une méthode d’analyse de risques utilisées pour identifier de manière plus générales les dangers pouvant générer un impact sur les personnes, les biens et l’environnement. Il est fortement recommandé de réaliser une analyse de risques HAZID au plus tôt d’un projet afin de pouvoir apporter des modifications au projet et/ou apporter des solutions pertinentes pour minimiser/éliminer autant que possible les risques.

L’HAZOP (HAZard and OPerability) est une méthode d’analyse de risques proposées pour identifier précisément les dangers inhérents à un procédé. Il est fortement recommandé de réaliser une HAZOP dès lors que le design d’une installation est bien abouti. En effet, l’HAZOP est effectué sur la base de documents process comme les P&IDs, analyses fonctionnelles, modes opératoires…

Quelle que soit la méthode utilisée, l’analyse de risques permettra ensuite de statuer sur la pertinence des barrières en place, et la nécessité de mettre en œuvre – ou non - de nouvelles mesures.

Les 2 méthodes d’analyse de risques sont mises en œuvre lors de sessions de travail participative impliquant l’ingénierie, le projet, les opérations, le HSE … et encadrée par une équipe expérimentée de facilitateurs comprenant un chairman et un secrétaire.

Lorsque les barrières de sécurité sont instrumentées (SIF), il est nécessaire de s’assurer que celles-ci procurent un facteur de réduction des risques (RRF) adéquate aux risques identifiés lors de l’analyse de risques HAZOP.

Le RRF correspond au niveau d’intégrité de sécurité (SIL) offert par la barrière, tel que défini dans la norme CEI 61508.

Suite à l’identification et à l’analyse des risques HAZOP, la méthode LOPA (Layer Of Protection Analysis) pourra être mise en œuvre afin de quantifier le RRF requis. La pertinence de cette méthode repose sur la prise en compte de l’ensemble des différentes couches de protection en place, et sur son aspect participatif par le biais d’un groupe de travail similaire à l’analyse de risques HAZOP.

Une fois les barrières instrumentées de sécurité (SIF) conçues, il sera alors nécessaire de valider par le calcul que le SIL atteint correspond effectivement à la cible déterminée lors du LOPA. Conformément à la norme CEI61511, ce calcul repose sur les données de fiabilité de chaque composant et sur une modélisation systémique via les arbres de défaillance.

Une installation fiable conduira non seulement à un niveau de performance élevé, mais également à accroitre le niveau de sécurité intrinsèque d’une installation.

La méthode d’analyse de risques AMDEC permet d’identifier les modes de défaillances possibles d’un système, leurs effets potentiels ainsi que les conséquences associées. La criticité de chaque défaillance peut ensuite être évaluée au regard de la probabilité, de la gravité et de la détectabilité de la défaillance selon le standard CEI 60812.

Une étude RAM (Reliability – Availability – Maintainability) pourra quantifier ces modes de défaillance et évaluer très précisément la disponibilité d’un procédé ; l’objectif final étant d’identifier puis éliminer les points bloquants (bottlenecks) grâce à l’analyse des contributeurs.  Un outil tel que le logiciel PetroGrif© (Monte-Carlo) s’avéra très flexible associé aux bases de données OREDA© ou EXIDA©.

De nos jours, les P&ID sont de plus en plus utilisés pour intégrer les systèmes de protection incendie directement dans une maquette 3D.